Depuis plusieurs années, j’accompagne les femmes avec les outils des thérapies cognitivo-comportementales (TCC). Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) peuvent être utiles pour les personnes souffrant d’endométriose. EN effet, les TCC peuvent aider à modifier les pensées et les comportements susceptibles d’aggraver les symptômes de l’endométriose, tels que l’anxiété, la dépression, la douleur et l’isolement social. Les TCC peuvent également aider les malades à mieux gérer leur douleur et à adopter des stratégies pour faire face aux symptômes de l’endométriose.
Les TCC interviennent donc en complément du traitement médical, pour aider à réduire les symptômes physiques et psychologiques associés à cette maladie. Et donc retrouver une meilleure qualité de vie. Voici comment.
Les TCC pour gérer son stress
L’endométriose peut causer des douleurs chroniques et des symptômes qui peuvent entraîner du stress, de l’anxiété et de la dépression chez les femmes atteintes. La gestion du stress est donc importante pour aider ces femmes à mieux faire face aux impacts émotionnels de leur condition.
La relaxation est une technique importante pour réduire le stress chez les femmes atteintes d’endométriose. Les techniques de relaxation vont aider à réduire les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, qui peut aggraver la douleur chronique.
Par ailleurs, la thérapie comportementale peut aider les femmes à développer des stratégies pour mieux faire face aux situations stressantes, telles que la planification, l’organisation et l’apprentissage de compétences sociales.
En plus des techniques de relaxation et de gestion du stress, les femmes atteintes d’endométriose peuvent être encouragées à pratiquer des activités physiques régulières pour aider à réduire le stress. L’exercice régulier peut aider à réduire le stress en libérant des endorphines, des hormones qui aident à soulager la douleur et à améliorer l’humeur. Cependant, il est important que les femmes atteintes d’endométriose consultent leur médecin avant de commencer un programme d’exercice, car certaines activités peuvent aggraver leur douleur.
Les thérapies comportementales pour changer son rapport à la douleur
La douleur chronique de l’endométriose peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie des femmes qui en souffrent.
Les TCC vont notamment aider les malades à faire évoluer leur façon de penser à la douleur. Par exemple, elles peuvent apprendre à identifier les pensées négatives qui peuvent aggraver la douleur, telles que “je ne peux pas supporter cette douleur” ou “je ne vais jamais m’en sortir“. Elles peuvent ensuite travailler avec leur thérapeute pour remplacer ces pensées négatives par des pensées plus aidantes, telles que “je peux gérer cette douleur en utilisant des techniques de relaxation” ou “j’ai déjà traversé cette douleur auparavant et je peux le refaire“.
Enfin, les TCC peuvent également aider les patientes à adopter des stratégies de comportement pour faire face à la douleur. Par exemple, les personnes atteintes peuvent apprendre à se concentrer sur des activités agréables pour distraire leur esprit de la douleur, ou à planifier leur journée de manière à éviter les situations qui déclenchent leur douleur.
On peut également associer d’autres techniques, telles que la relaxation, la visualisation, la respiration profonde. Ces techniques vont aider à réduire la tension musculaire, à calmer l’esprit et à atténuer les sensations de douleur.
Avoir des pensées plus aidantes
Les pensées négatives peuvent aggraver la douleur de différentes manières. Lorsque notre corps est douloureux, on peut se sentir frustrée, anxieuse ou déprimée. Toutefois, ces émotions peuvent parfois intensifier la douleur en créant un cercle vicieux.
Les pensées négatives peuvent également conduire à une hypervigilance, c’est-à-dire une tendance à surveiller constamment la douleur (ou son apparition), ce qui peut augmenter la sensation de douleur.
Quelques exemples de pensées négatives qui peuvent aggraver la douleur :
- Catastrophisation : s’imaginer le pire scénario possible, comme “cette douleur ne va jamais s’arrêter” ou “je suis en train de mourir”. Ces pensées peuvent intensifier la douleur et créer une anxiété supplémentaire.
- Pensées de victimisation : considérer que la douleur est injuste et que l’on est impuissant face à elle. Par exemple, “pourquoi cela m’arrive-t-il ?” ou “je ne peux rien faire pour soulager ma douleur”. Ces pensées peuvent intensifier les sentiments de désespoir et de frustration.
- Pensées de culpabilité : penser que la douleur est de sa faute, ou que l’on n’a pas fait assez pour l’éviter. Par exemple, “si seulement j’avais évité ce mouvement, je ne serais pas dans cette douleur” ou “je ne fais pas assez d’exercice pour éviter ces douleurs”. Ces pensées peuvent intensifier la culpabilité et la honte, ce qui peut aggraver la douleur.
Avec les TCC, les femmes peuvent apprendre à reconnaître et à remplacer ces pensées désagréables par des pensées plus aidantes et plus réalistes, ce qui peut aider à réduire la douleur et ainsi améliorer votre qualité de vie.
En résumé…
Vous l’aurez compris, les TCC peuvent être un outil utile pour aider les personnes atteintes d’endométriose à mieux gérer leur douleur. Cependant, il est important de noter que chaque personne est différente, et que les techniques de TCC qui fonctionnent pour une personne peuvent ne pas fonctionner pour une autre. 😉