Les personnes Lesbiennes, Gays, Bisexuel(le)s, Transgenres, Asexué(e)s, Pansexuel(le)s, Queer (1) ont gagné en reconnaissance et en visibilité ces dernières décennies. Toutefois, il n’est toujours pas évident ou naturel de parler de son identité ou de son orientation sexuelle, a fortiori lorsque l’on aura pu être victime d’homophobie ou de transphobie (y compris dans un cadre thérapeutique ou médical). Encore vulnérables et stigmatisées, les personnes LGBT+ ont besoin d’avoir des garanties quant à l’accompagnement thérapeutique dont elles pourront bénéficier. Des gages qu’elles pourront être accueillies dans un cadre bienveillant, sans jugement et au fait des problématiques spécifiques qu’elles peuvent rencontrer.
Avoir une attitude juste et rassurante qui permettra de garantir une thérapie respectueuse et bénéfique n’est pas du “rainbow washing”. C’est un impératif.
C’est dans ce contexte que ma spécialisation dans l’accueil des publics LGBT+ fait sens. Voici pourquoi.

Le public gay, lesbien, trans-identitaire est-il plus concerné par la sophrologie ?

Une personne ne saurait se résumer à son orientation ou son identité sexuelle. Ainsi, dans l’absolu, un homosexuel n’ayant pas de difficultés particulières dans sa vie n’aura pas besoin de consulter un sophrologue, quand un hétérosexuel en proie à des maux pourra lui en avoir besoin.
En sophrologie, ce n’est pas la question du choix d’orientation sexuelle qui va fixer l’objectif de l’accompagnement, mais bien ce sur quoi on veut agir.
L’homosexualité, bisexualité, etc. ne sont donc pas un sujet d’intervention en tant que tel.

Oui, mais… L’identité et/ou l’orientation sexuelle peuvent faire souffrance chez certains individus. Or, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans ou appartenant à d’autres minorités sexuelles sont, dans leur ensemble, plus vulnérables psychiquement. Elles sont ainsi plus sujettes que la population générale au stress, à l’anxiété, aux épisodes dépressifs, aux abus de substances, aux addictions ou aux risques suicidaires. Sans parler d’une estime de soi plus faible.

Sophrologue LGBT+ friendly

LGBT+ : un public souvent plus vulnérable

Des situations très variables… mais une vulnérabilité réelle

Il y a évidemment des situations de souffrances très différentes les unes des autres. Toutefois, les personnes LGBT+ sont sans doute plus vulnérables dans le sens où elles peuvent se sentir discriminées ou rejetées par leurs proches (familles, amis, collègues, etc.).

Tout d’abord, découvrir et comprendre sa sexualité, puis l’accepter et l’assumer, peut amener à connaître la solitude et l’isolement, avec des difficultés relationnelles au niveau familial, professionnel, social, amical, affectif, amoureux, sexuel… Nombre d’expériences de vie relatives au lien à soi-même et à son environnement social s’avèrent être difficiles, bouleversantes ou douloureuses, voire traumatisantes. Vivre l’inégalité, la violence, l’exclusion, la discrimination, la dévalorisation, l’incompréhension et le rejet est à l’origine de mal-être, de désespoir, et de tentatives de suicide.
De même, le coming-out et surtout l’outing peuvent être une véritable épreuve. La nature du vécu des différentes étapes de ces processus peut avoir une influence sur les conditions de vie et l’équilibre psychique de la personne exposée.

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Personnes “lesbiennes, gays, bisexuelles et trans” et souffrances psychiques

Une recherche menée par l’association Stonewall au Royaume-Uni montre que plus de la moitié des personnes LGBT+ ont connu un épisode dépressif dans les 12 derniers mois et que 61 % d’entre-elles étaient sujettes à l’anxiété. La prévalence du risque de suicide chez les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et trans est nettement plus élevée que dans la population générale (avec un taux moyen 4 fois supérieur à la moyenne nationale).

Pourquoi ? Bien souvent, les personnes LGBT+ sont plus vulnérables non pas à cause de ce qu’elles sont, mais à cause de ce qu’elles subissent au quotidien. Il n’y a pas de particularité dans les formes cliniques. Par exemple la tristesse et l’angoisse correspondent au même ressenti désagréable pour tous. Mais il y a des spécificités dans ce qui les provoque

Nous devons garder à l’esprit le fait que les orientations sexuelles non conventionnelles ont été, pendant de longues années, considérées comme une pathologie psychologique. Même si cela n’est plus le cas en Europe, cela reste présent dans l’inconscient collectif.

Ainsi, comme l’explique le Dr Serge Hefez, «ce n’est pas l’homosexualité en soi qui est un risque de problèmes psychiques. […] On sait bien que les homosexuels […] sont très fortement stigmatisés. Par conséquent, ils peuvent intérioriser une honte de soi, d’être soi, qui est extrêmement pernicieuse et préjudiciable à la construction de leur identité […]. Cette homophobie intériorisée est à l’origine de symptomatologies surreprésentées chez les gays.»

Il est alors important de consulter pour comprendre comment apaiser ce mal-être : c’est l’une des fonctions thérapeutiques de la sophrologie. Les personnes qui connaissent un mal-être en lien ou non avec leur orientation sexuelle trouvent des bénéfices à en parler et à agir sur celui-ci. 

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Sophrologue “LGBT+ friendly” : un anachronisme ?

“On est quand même en 2020” …

J’ai entendu : “On est quand même en 2020 : ce n’est plus une tare d’être LGBT+”.
Du coup, être sophrologue “LGBT+ friendly” en 2020, est-ce encore utile ? Après tout, on pourrait se dire qu’aujourd’hui en France, les personnes LGBT+ peuvent vivre sereinement leur orientation sexuelle et/ou leur identité. En théorie, elles peuvent les assumer et les exprimer dans l’espace public. De la déclassification de l’homosexualité comme maladie en passant par le mariage ou la condamnation des actes transphobes et homophobes, la société et la réglementation semblent évoluer dans le bon sens (2). Pourtant, les études s’accordent : être lesbienne, gay, bisexuel ou trans, reste compliqué à vivre au quotidien. En 2018, on recensait encore en France une agression physique homophobe et transphobe toutes les 33 heures et une agression verbale toutes les 8 heures, exposant les personnes LGBT+ à un stress important au quotidien.

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Homophobie, psychothérapie et médecine

Et au niveau thérapeutique ? Et bien, force est de reconnaître que nous en sommes toujours à la mention “peut mieux faire”. 

Stigmatisée, l’homosexualité n’a longtemps pas été abordée dans les cabinets médicaux. Du côté des psychologues et psychanalystes, on y voyait une perversion et une déviance.

Aujourd’hui, la liberté de parole des homosexuels a gagné du terrain dans le champ médiatique. L’individu homosexuel est de moins en moins assimilé à une marginalité dangereuse. Pourtant, face à cette évolution, les psychologues, les psychiatres ou les psychothérapeutes tendent à garder le silence. Malgré l’acceptation de la diversité des orientations sexuelles et des identités sexuelles et de genres, certaines personnes vivent encore des micro-agressions lorsqu’elles consultent un(e) psychothérapeute. La réflexion théorique et clinique ainsi que la recherche sur ces nouvelles réalités sont encore très pauvres. 

Quant aux professionnels de la santé, SOS Homophobie rappelle qu’il reste toujours aussi complexe de trouver des médecins qui ne vous jugent pas. Les personnes LGBT sont encore et toujours confrontées à des propos discriminants parfois violents, à des refus de soins, ainsi qu’à de la maltraitance de la part du corps médical.

Selon une étude menée par Arnaud Alessandrin sur la santé des lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexes (LGBTI), une personne interrogée sur deux s’est déjà sentie discriminée lors d’un parcours de soin. Par peur des remarques déplacées, 40% des personnes LGBT+ choisissent d’éviter le sujet durant leur parcours de soins. S’il n’est pas toujours utile d’aborder son orientation sexuelle pour la prise en charge de certaines pathologies, cela peut être néanmoins particulièrement délétère dans certains cas.

On est donc face à un problème de santé publique.

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De l’intérêt des thérapies ouvertement spécialisées

L’attitude d’ouverture du sophrologue pour instaurer un climat de confiance

On l’a vu : les attitudes homophobes, transphobes ou hétérosexistes peuvent avoir des impacts sur la santé mentale d’une personne. Les grilles d’analyse thérapeutiques sont parfois obsolètes. Quand en plus elles émanent de médecins et thérapeutes, qui ont une position d’autorité vis-à-vis de leurs patient(e)s, la situation est encore plus dramatique.
En résultent alors intériorisation d’attitude négatives, image négative de soi, symptômes dépressifs ou anxieux, etc.

C’est pourquoi il est important que le thérapeute, dans sa pratique, créé un lieu exempt de violence.

Les thérapeutes spécialisés auprès de la clientèle LGBT+, dont les sophrologues, se doivent de connaître les particularités du développement identitaire qui peuvent avoir un impact sur les personnes issues d’une minorité sexuelle ou de genre: les concepts de non-binarité du genre, les différentes dimensions de l’orientation sexuelle, l’impact et les manifestations de l’homophobie, le processus identitaire, etc.

Une attitude d’ouverture est nécessaire pour accueillir la personne qui consulte et créer un cadre thérapeutique sécuritaire.

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Un cadre sécurisant, quel que soit l’objet de l’accompagnement en sophrologie

Les thématiques abordées en séance peuvent être très variées. Parfois, elles ne sont pas nécessairement spécifiques aux personnes LGBT+.
Vous appréhendez une échéance professionnelle ? Vous avez des troubles du sommeil en raison de votre environnement de vie ? Vous êtes anxieux à l’idée de passer un examen ? L’objet d’une consultation en sophrologie ne nécessitera peut-être pas d’aborder votre orientation ou identité sexuelle. Mais il est important que vous sachiez que vous pouvez en parler si besoin.

Chaque personne est libre d’apporter en séance ce qui lui semble utile et juste pour être prise en charge. Il ne sera donc jamais question d’aborder “de force” la question de la sexualité. Ce qui est important, c’est que l’accueil se fasse dans un cadre sécurisé et sécurisant.
Après tout, le praticien reste un être humain avec ses croyances, ses représentations, ses opinions, ses acquis théoriques et son expérience personnelle…
Il est donc essentiel que la personne reçue en séance sache qu’elle peut s’exprimer sans craintes et sans peur du jugement. Elle doit également avoir la garantie que son sophrologue a connaissance des spécificités des situations rencontrées par les personnes LGBT+. Cela ne peut que influer positivement sur la prise en charge.

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Ne forcer à rien, ne présumer de rien

Dans ma pratique de sophrologue, je ne considère pas l’orientation sexuelle comme étant binaire et fixe. Je n’ai pas la présomption à l’hétérosexualité. Je laisse plutôt chaque personne dévoiler au moment où elle se sent suffisamment confortable la manière dont elle vit ou veut vivre ses relations amoureuses et sexuelles.

De même, je valorise le ressenti pour définir son identité de genre. Considérer que toutes les identités sont légitimes permet une exploration ouverte du sens de soi et de sa subjectivité. La personne accueillie sera libre d’explorer ses sentiments, ses pensées et attirances sans craindre de jugement sur son cheminement identitaire.

C’est à travers ces explorations, dans un espace sécuritaire, qu’une personne pourra s’épanouir au niveau personnel, sexuel et relationnel, cheminer vers l’acceptation de soi et de ses besoins ainsi que négocier des relations saines avec son entourage.

Enfin, il m’est important de respecter le nom et les pronoms que chaque personne choisit d’utiliser, et ce, de manière non figée dans le temps. Respecter l’auto-identification d’une personne est important pour créer un lien de confiance, élément essentiel dans la relation thérapeutique.

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La sophrologie et l’approche centrée sur la personne : un atout

La sophrologie se base sur une approche centrée sur la personne (3). Cette forme de relation d’aide est un atout précieux pour favoriser l’ouverture des personnes accueillies. L’Approche centrée sur la personne est dans son essence une manière d’être qui s’exprime à travers des attitudes et des comportements créateurs d’un climat propice à l’épanouissement. Cette approche repose en effet sur différents principes qui favorisent l’instauration d’un climat favorable :

  • Le respect : la relation d’aide repose sur la confiance et le respect
  • L’écoute : l’écoute active comme le silence chaleureux du thérapeute laissent une place à la personne accueillie qui peut librement communiquer son désir d’être écouté
  • L’acceptation : l’ouverture à l’expérience de la personne et sa manière d’être sans exiger de changement. La personne est acceptée telle qu’elle est, dans l’ici et maintenant, avec le cadre de référence qui lui est propre. Une attitude humaine, chaleureuse et encourageante sont les points-clés de cette dimension.
  • L’empathie : le thérapeute est capable de comprendre une situation non pas depuis son propre cadre de référence, mais depuis celui de son patient.

Que peut la sophrologie pour les publics LGBT+ ?

Quand et pour quoi consulter un sophrologue?

Rappelons que la sophrologie est une thérapie brève, pragmatique et sans jugement, centrée sur la personne. Celle-ci ne sera jamais réduite à son identité et/ou orientation sexuelle.
L’intérêt est d’associer les dimensions corporelles, mentales, émotionnelles et physiques de la personne.
Simple et concrète, la sophrologie aide à mieux se connaître et à poser un regard nouveau à la fois sur son mental et sur son corps. Ainsi, au fil des séances, la personne prend conscience de ses propres ressources, celles qui lui permettront de faire face à sa situation et à ses conséquences en toute autonomie.

Sophrologue LGBT+ friendly

Si la sophrologie peut améliorer la qualité de vie au quotidien de tout à chacun, elle peut répondre à certains des besoins spécifiques des personnes LGBT+.
A l’image de l’unicité de chaque individu, toutes les raisons de consulter sont singulières et méritent d’être écoutées et entendues. En voici plusieurs exemples :

  • Renforcer la confiance en soi et l’estime de soi pour affronter le coming-out, l’exclusion, une transition de genre.      
  • Renforcer les liens avec l’entourage, développer l’adaptabilité, lutter contre l’isolement.
  • Aider à gérer ses émotions en particulier le stress, l’anxiété, la peur.
  • Préserver sa santé, combattre les tensions musculaires, soulager les douleurs, améliorer le sommeil, lutter contre la dépression.
  • Accompagner les traitements des hépatites et du VIH. Favoriser la prise de traitements, soulager les effets secondaires. 
  • Combattre certaines dépendances liées aux addictions prises en charge.
  • Accompagner les personnes transgenres dans leur parcours de transition. 
  • Accompagner les futurs (es) parents dans les parcours de PMA ou de GPA.

Il est important de rappeler que le sophrologue peut intervenir seul ou, si besoin, en complémentarité avec une autre forme de thérapie (EMDR, TCC, psychodynamique, gestalt, thérapies systémiques…). On note d’ailleurs que de plus en plus de sophrologues interviennent en appui d’autres prises en charge au sein des réseaux destinés aux publics LGBT+. 

Un sophrologue “LGBT+ friendly” près de chez soi grâce à la visio

L’aspect géographique est un élément déterminant à prendre en compte.

Le rapport de SOS Homophobie tend à souligner que l’offre de soins est parfois plus lacunaire en zone rurale. Or, si les milieux ruraux ne sont pas un espace de rejet, les marqueurs de l’homosexualité dans l’espace public n’existent presque pas, à commencer par les associations LGBT… mais également les praticiens spécialisés. 

J’ai fait l’expérience d’un outing en zone rurale, sans possibilité à l’époque de consulter un praticien spécialisé. Aujourd’hui, les moyens technologiques permettent de contourner ces carences territoriales. A ce titre, j’offre la possibilité de bénéficier d’une thérapie à distance (visio) . Cela s’avère être une bonne alternative qui permet de ne pas avoir à renoncer à une prise en charge adaptée. 

Le déroulement de la séance est similaire ou adapté à la configuration. Vous devrez juste préparer votre environnement pour vous réserver ce moment, sans perturbation. Même dans ces conditions, votre adhésion reste identique et la séance est un moment de travail (pour l’un comme pour l’autre).

En conclusion

Je vous accueille sans condition et avec bienveillance, avec une écoute attentive, authentique, ouverte, respectueuse, et sans jugement dans un espace où la parole est libre. 

Vous pourrez parler de vous et vous confier sans gêne dans un cadre sécurisant. Chaque personne est unique. C’est ainsi que je vous recevrai, dans une relation de confiance, respectueuse et confidentielle.

N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions, des témoignages ou si vous souhaitez bénéficier d’une première séance.

Sophrologue LGBT+ friendly

(1) LGBT+ ou l’anacronyme complet LGBTQQIP2SAA, signifie lesbienne, gay, bisexuel, transgenre, en questionnementinterrogateur, queer, intersexuel, pansexuel, bi-spirituel (2S), androgyne et asexué. Ces catégories représentent l’éventail des genres et des orientations sexuelles en dehors des orientations « hétérosexuelles ».

(2) Petit rappel historique non exhaustif sur la reconnaissance des minorités sexuelles ces 40 dernières années en France. Du chemin a été parcouru. Mais il reste beaucoup à faire.

  • 1982 : Dépénalisation de l’homosexualité
  • 1993 : L’homosexualité est définitivement rayée par l’OMS de la liste des maladies mentales
  • 1999 : Le PaCS ouvre la voie à la reconnaissance par l’état des couples homosexuels.
  • 2004 : L’orientation sexuelle devient désormais un critère de discrimination prohibée par la loi en France.
  • 2005 : Première journée internationale contre l’homophobie (IDAHO).
  • 2010 : Retrait du “Transsexualisme” des maladies mentales
  • 2012 : Les propos injurieux et diffamatoires à caractère transphobe sont punis par la loi
  • 2013 : Autorisation du mariage entre deux personnes de même sexe et ouverture de l’adoption aux personnes de même sexe mariées.
  • 2015 : Inscription de la lutte contre l’homophobie dans les programmes d’enseignement moral et civique de l’école élémentaire au lycée

(3) En particulier telle que théorisée par Carl Rogers